bodobalm

Quand l’amour anoblit

C’était un matin d’hiver, spécialement rude cette année, à moins que le dicton « on ne se souvient pas de (la rigueur) l’hiver passé » ne soit avéré. En tout cas il faisait au plus 8°C, dans une des milliers de ruelles de la Capitale. Je passe devant le petit territoire qu’un couple de SDF, ou de « Quatr ‘mi » comme on les appelle chez nous à Madagascar, s’est aménagé, délimité par des cartons. La femme est encore affalée sous un amas de chiffons malgré la matinée assez avancée.

Sans le vouloir, j’entends la conversation entre le couple :

  • L’homme : Comment on fait alors pour ce soir ?
  • La femme : Je pense que le mieux, c’est que j’aille seule à l’invitation (en malgache, on utilise le même terme pour invitation et  fête : fanasana) ; comme ça tu pourras travailler (j’ai noté plus d’une fois qu’il nettoie les alentours  dans la ruelle en question)
  • L’homme : Oui, mais après, comment tu vas faire ? je vais te chercher là bas alors et on rentre ensemble ? Tu ne devrais pas rentrer seule, tu le sais bien…

Je n’ai pas entendu la suite, mais j’ai remarqué le ton et les termes  « affectueux » utilisés : « ialahy », par la femme ; qui est le « tu » utilisé entre hommes ou entre un couple, et  « indry » par l’homme ; qui est aussi le « tu » mais entre femmes ou aussi entre un couple. J’ai ressenti des sentiments contradictoires. J’étais d’abord gênée, j’avais l’impression de violer l’intimité de ce couple finalement pas si différent des autres. Mais je me suis aussi sentie émue, remuée même. Rares sont les femmes qui jouissent encore de ce genre d’attention de la part de leur homme, parmi les couples normaux. J’ai eu de la compassion pour ces êtres que l’on devine issus d’un milieu assez aisé, à les entendre discuter, mais devenus sans abris, au plus bas de l’échelle de la société. Je me suis sentie ô combien touchée par cette façon de communiquer.

Très intriguée, j’ai raconté la scène à quelqu’un qui connaît bien ce couple, à force de passer dans cette ruelle tous les matins quand il doit ramener son fils à l’école du quartier. Il m’a dit :« En fait, cette femme a perdu l’esprit depuis longtemps. Des fois, elle parle toute seule. Quand elle dit des choses, son « mari », ne voulant pas la contredire, fait semblant de croire à son délire et lui donne la réplique. Pourtant, son mari à l’air d’être sain d’esprit. C’est comme s’il voulait la préserver de sa folie … ».

J’aurais presque préféré  gardé ma première impression : l’image d’un couple plein de respect envers l’autre malgré la galère et la misère…  Néanmoins,  j’ai ressenti  une forme noble de l’amour que seul un couple digne de ce nom peut inspirer, et que ni la misère ni la détresse ne peut cacher.


Avez-vous déjà vécu ces expériences? (partie de 3/3)

En ce qui concerne les rêves en général, les différentes interprétations font que les études dans le domaine sont loin d’être finies,  et que ceux qui ont consacré des écrits pour définir  ces différents rêves , regroupés dans ce qu’on appelle l’onirologie ou la science de l’étude des rêves (définition Wikipédia) , eux même s’accordent à dire que beaucoup de paramètres rentrent en jeu : d’abord la subjectivité de l’individu, son vécu, la période, la phase de sommeil , les phases lunaires etc  ,ce qui en fait une science qui est loin d’être exacte. C’est pourquoi vos apports dans ce domaine (témoignages, commentaires) seront les bienvenus.

A titre d’exemple toujours,  dans cette dernière partie, voici des «explications» découlant  de ce que les « victimes »  pensent être les causes de l’expérience relatée dans la  seconde partie, causes qu’on va conforter avec d’autres sources ;

Je tiens à préciser que, quand je fais ce « rêve » , et compte tenu de la sensation très désagréable par laquelle je sais que je vais passer, je m’efforce de me réveiller ; Des fois j’y arrive dès que «ça » commence ,mais des fois , je n’émerge qu’à la fin,  phase ou j’arrive à bouger en émettant  des sons.

Voici les explications que j’ai pu rassembler :

  • Cause médicale, spasmophilie ou autre, suite à un manque de magnésium, de calcium ou d’un autre élément qui engendrerait un malaise dont les symptômes sont plus ou moins ceux que j’ai décrits, un peu similaires à ceux d’une crise d’épilepsie ;

Mais là, les « victimes » s’accordent tous à dire qu’au réveil, ils sont tous très fatigués, ce qui n’est pas mon cas ; Et comment expliquer  alors les signes avant coureur de la « crise »,  comme la sensation du chat qui passe, ou le hululement d’un hibou ?

  • Cause surnaturelle : telle que la présence d’une sorcière, qui s’amuserait à terroriser à distance  les gens dans leur lit, surtout quand il y a un mourant ou une veillée mortuaire dans le quartier ;  Il se pourrait même que la « sorcière »soit  quelqu’un qui  dort dans la maison : la bonne, la vieille tante que l’on héberge etc ; Et dans ce cas, on me conseille d’éviter d’évoquer ces choses en en parlant surtout la nuit, parce qu’il y a de grands risques qu’ « elle » entende .

Ce que moi j’ai un peu de mal à accepter parce qu’avant de dormir, j’en appelle, et j’ y crois,  à la protection des anges avant de fermer les yeux ;  sinon, avec ma fenêtre ouverte, si sorcière il y a, elle ferait plus que me « chatouiller » dans mes rêves, non ?

  • Autre cause, encore « plus » surnaturelle : comme la présence d’une entité aliène, qui voudrait se manifester, qui nous rendrait visite et nous étudierait durant notre sommeil ; Ce qui expliquerait l’état de veille paradoxal  défini plus haut, et l’incapacité des « victimes » à bouger et à parler.

Une cause possible mais qui me semble trop irréelle en l’absence de toute autre preuve tangible de cette présence extraterrestre ; A mon humble avis, de telles entités devraient laisser une trace, même infime, de leur passage.

Dans tous les cas, ce phénomène,  je suis sure, n’est pas un fait isolé ; je le vis encore mais moins souvent que comme  j’étais une adolescente ;  A vrai dire, et cela malgré ma santé qui se dégrade en rapport avec mon âge, il tend à se raréfier, ce qui n’est pas trop logique par rapport aux causes médicales sus citées, parce que je suis anémiée, avec une carences chroniques en calcium etc

C’est pourquoi je vous livre cet écrit, dans l’espoir  d’inciter les « profanes », par opposition aux onirologues, à apporter leurs visions dans ce domaine que je trouve personnellement passionnant et encore pas assez exploité.


Avez-vous déjà vécu ces expériences? (partie de 2/3)

Ce que je vous raconte maintenant, je n’arrive pas à le classer dans la rubrique des rêves, mais je l’ai inclus ici parce que ça se passe pendant les phases de sommeil;  je vous le décris dans cette partie, telle que moi, je les ai « vécus ».

D’abord, il y a une sorte d’avertissement pour prévenir que ça va arriver : un souffle perceptible que je ressens à travers le drap, ou la sensation d’un chat se mettant  à traverser au dessus du drap , ou encore  un bruit confus qui me « réveille » mais  qui n’arrive pas à me réveiller complètement, comme le hululement d’un hibou tout près de ma fenêtre (souvent ouverte), un froissement  …

Ensuite,  je sens que tout mon corps commence à s’engourdir, ma tête et mes yeux deviennent lourds, avec un sentiment pénible d’une « possession » ;  Je suis en état de sommeil  éveillé, si cet état  paradoxal existe,  je ne dors pas parce que je pense clairement, mais je suis incapable de bouger et de parler, et je n’entends rien.

Là, je commence à m’affoler et essaie d’appeler au secours, mais aucun son n’arrive à sortir de ma bouche. J’essaie de me réveiller mais je n’y arrive pas ,du moins pas tout de suite ; et bizarrement, je pense être consciente au point d’avoir le reflexe de prier haute voix, d’appeler ,ou de crier et subitement, je me réveille complètement, et ceux qui sont dans la même chambre que moi, en l’occurrence mon mari depuis que je suis mariée, me dit que j’ai dû faire un cauchemar parce que je marmonnais ; Des fois, j’étais réveillée par mes propres  « non  cris », quand je faisais des efforts pour émerger tout en appelant « Jésus », ou ma mère, ou mon mari, ou juste « vonjeo » (« à l’aide »en malgache) …..Et brusquement (ou un peu plus tard), tout  s’arrête, je me réveille, fraîche, sans aucune séquelle de cette expérience,  et soulagée de constater que ce n’était qu’un mauvais rêve.

Il m’arrive de raconter ce qui m’arrive, et alors, je suis étonnée de constater que d’autres personnes de mon entourage, dont mon fils aîné, ont vécu aussi une expérience assimilable à ce que j’ai vécue.

Si vous aussi, vous avez déjà vécu ou ressenti cela, je vous demande de partager, de rajouter des commentaires, mais  après avoir lu  la dernière partie qui donne des essais d’explications de ce très curieux phénomène.


Avez-vous déjà vécu ces expériences? partie 1

Depuis toujours, je suis  fascinée par les rêves : les miens et ceux des autres qui veulent bien  les partager avec moi. A 30 ans,  un ami, conscient de ma fascination pour ce domaine et interpellé par l’acuité de certaines de mes visions oniriques, m’a offert en guise de cadeau un livre ( « Le mystérieux domaine des songes et leurs interprétations » Thylbus, édition Dangles 1973) , que je garde à mon chevet ; Depuis,  même mes enfants le consultent de temps en temps quand ils sont impressionnés au réveil par les « visions » nocturnes qu’ils ont reçues. Sur  internet, plusieurs sites  donnent des interprétations aux rêves, quelquefois similaires entre eux mais souvent contradictoires.

La bible , que ce soit l’ancien ou le nouveau testament, donne des passages où les rêves ont une signification claire,  source de message souvent d’origine Divine, et à sens prophétique ,  des messages de paix,  ou au contraire annonciateurs d’évènements tragiques ,imminents ou non encore réalisés à ce jour. Ceux qui ont lu la Bible connaît le rêve de Jacob quand il a fui son frère Esaü  dans le désert, et ou il a vu des anges monter et descendre au / ciel  ou celui  de Pierre, quand Dieu lui a annoncé que dorénavant, le Salut peut être donnée aux non juifs  et qu’i a vu en rêve touts sortes de bêtes ,pures ou impures avec une voix lui ordonnant de les manger toutes sans exception  etc

Et  j’ai  aussi constaté que  nous, les malgaches, avons aussi nos propre interprétations des rêves et cela depuis les temps reculés, comme l’atteste le témoignage des anciens, connu de notre génération ; Et bizarrement, mes rêves reflètent certaines de ces interprétations presque à la lettre :

Exemple 1 : quand je rêve de poissons, surtout quand c’est moi qui les pêche, c’est que parmi mes proches, une femme est enceinte. Ce qui va arriver au terme de la grossesse, je le « vois » en clair : l’état du poisson (vivant, mort etc) reflète celui du bébé à venir ; Dans le livre de Thylbus sus cité, seul un poisson qui sort d’un gros poisson signifie une naissance, et quand on les   pêche , c’est signe de désillusions

Exemple 2 : quand je vois qu’une famille est réunie, et que les morts et les vivants sont tous présents, c’est qu’un deuil va frapper cette famille. Dès que je raconte avoir assisté à une telle réunion, mes parents  sont tout de suite attristés et  se préparent déjà à entendre une mauvaise nouvelle ; Et coïncidence ou non,  comme on est une grande famille, un deuil survient effectivement.

Si vous avez des témoignages, ils seront les bienvenus mais je pense qu’il y a une explication rationnelle à tout cela, sauf qu’aucune n’a pu me satisfaire jusque là, et la suite est encore plus irrationnelle que de simples rêves.