Ces maux d’un nouveau monde en pleine décadence

Article : Ces maux d’un nouveau monde en pleine décadence
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16 novembre 2016

Ces maux d’un nouveau monde en pleine décadence

D’aussi loin que je m’en souvienne, que ce soit dans les écrits divers qui me servaient  de passe temps , à défaut de télévision ou de films ( les salles de cinéma ayant toutes fermées pendant ma jeunesse dans mon pays, sous le régime socialiste) il y a 40 ans de cela, j’ai déjà noté que le viol , l’inceste, pédophile ou non , existaient déjà , même dans la Bible ( comme l’histoire de Tamara violée par son demi frère) ;  Depuis une décennie, ces crimes sont devenus si fréquents que même les quotidiens ne les mettent plus à la une;  Il arrive qu’on  en fasse encore les gros titres, mais alors c’est qu’il s’agit vraiment d’un fait dépassant l’entendement, ou quand  les actualités ne sont pas assez importantes pour faire la une, alors, commerce oblige, et comme sans l’avouer certains lecteurs sont  friands de ces faits …. Déjà à l’époque je me suis promis que d’abord, je ferais tout, quitte à me suicider pour ne jamais être victime de ce genre de sévices , mais ensuite, je m’imaginais cette future époque des années 2000  une société et ses lois qui feront tout pour que ces maux soient punis sévèrement, par la peine de mort, la castration etc  et qu’à force,  les gens auraient tellement peur des châtiments consécutifs à ces crimes que ces derniers disparaîtront à jamais de la surface de la terre; et que les générations futures , dont mes futurs enfants, seraient relativement protégées .

Eh oui, je pensais être une visionnaire, mais j’étais en fait trop naïve, car  c’était sans compter sur l’évolution, le boom dans le domaine des médias de la télécommunication, du monde audiovisuel ; En quelques années, l’électricité, et donc en même temps les salles de vidéo légales ou pas ont littéralement envahies les petits villages de nos régions, jusqu’au fin fond des coins les plus reculés,  apportant avec eux les films , allant des telenovas et autres téléfilms romantiques aux film d’actions ,et inévitablement ceux  classés   X, réservés  à une audience  adulte, mais en réalité devenue des attractions quotidiennes de tout le village dont les enfants . Les projections sont programmées de sorte que tout le monde puisse voir ces films mais à des créneaux différents : les hommes et les femmes y vont furtivement en plein jour, mais dès que la soirée commence, après l’école et les lycées, les salles sont envahies par les jeunes et les enfants, à raison d’une séance de 30 mn à 01h ;

Parallèlement, ceux qu’on appelle chez nous les bars sachets se dressent un peu partout , et précisément pas loin de ces salles de vidéo clandestines, et où l’alcool local, le betsa ou le toaka gasy (boissons fermentées à base de canne à sucre) est vendu à bon marché indifféremment aux hommes ,aux femmes et même aux enfants. Je vous laisse alors imaginer le cocktail explosif et les conséquences, dans ces petits villages où la quasi totalité de la population est pauvre, illettrée ou presque,  passant leur journée à trimer à travailler la terre, ou à pêcher, et sans autre loisir que ces films , l’alcool et quelques rares fois des « bals » (soirée dansante) publics ou des spectacles avec des artistes locaux…

Dans les grandes villes, la situation est encore plus cauchemardesque, avec une population hétéroclite, dont  la majorité est  constituée des jeunes, ayant accès à internet et écumant les cyber, se connectant à des réseaux sociaux servant d’appât aux adolescents et aux jeunes avides de nouvelles sensations ,trop innocents pour comprendre trop tard que des criminels les ont pris dans leur filet ou poussés par le vice ou  la nécessité , et qui ont vite compris que certaines activités sont sources d’argent facile ; Par ailleurs,  de plus en plus de foyers ont accès aux satellites,  avec  des centaines de chaînes diverses ,dont celles qui programment des films érotiques à longueur de journée ,de sorte que les jeunes et les enfants n’ont plus besoin de sortir pour assouvir leurs besoins

Et partout, en même temps,  la drogue est là, en plus de l’alcool : l’herbe ou le marijuana dont la vente se fait presque librement , accessible même aux enfants des écoles primaires, et depuis quelques années, la drogue dure comme l’héroïne a conquis les grandes villes ; et pas de quoi s’étonner quand on voit les substances illicites comme la drogue du violeur  devient un produit  familier qui fait des victimes même dans les soirées d’anniversaire.

Et , sans surprise, ces horreurs qu’on voit rarement dans les presses du monde « civilisé » comme La France et les Etats Unis, deviennent  de plus en plus nombreux en Afrique ;

A  Madagascar, il n’y a pas un seul jour où on ne rapporte des faits similaires : un père, un beau père ,un oncle ,un frère ou même un grand père qui viole sa fille, sa nièce , sa sœur , sa petite fille …et les victimes sont de plus en plus jeune , des cas de bébé de moins de un an et violés « totalement » sont rapportés ! et ce ne sont pas seulement les petites filles et les femmes qui en font les frais, les petits garçons commencent aussi à être  « prisés » et les violeurs sont parfois des femmes.

En Afrique, la semaine dernière, un petit garçon a été blessé par sa mère avec des tessons de bouteille parce qu’il a violé sa petite soeur de 2 ans ainsi que la fille de 5 ans d’une voisine. On se demande  à qui la faute devant de telles barbaries, que ce soit de la part du petit garçon violeur , ou de celui de la mère qui a châtié ainsi  cruellement son fils, ou celui de la « société » qui reste souvent indifférente, actrice passive de ces crimes.

Malgré la fréquence de ces actes, je suis toujours révoltée, et toujours toute aussi impuissante. J’aurais aimé que ces articles publiés par tous ceux  qui sont engagés pour combattre ces fléaux  aient un pouvoir magique qui arrêteraient les hommes et les femmes d’agir  ainsi, et que plus jamais pareilles ignominies ne voient le jour , mais je sais que quelque part, cela va empirer, à moins vraiment de prendre des mesures radicales et simultanées  comme : interdire les films « érotiques » ou contenant des scènes érotiques, interdire la vente de drogue et d’alcool,  punir « sévèrement » les auteurs  et surtout prendre en  charge enfants et jeunes par région et leur offrir  une structure éducative adaptée , avec des loisirs sains, accessibles etc.

En allant plus loin dans cette démarche, je condamne vivement les us et coutumes qui organisent des viols autorisés de fillettes par des hommes âgés, sous couvert d’un mariage traditionnel  organisé et « béni » par les 2 familles, encore trop fréquent dans plusieurs pays du monde. Aucune raison ne doit justifier de telles pratiques. Et les « élus » devront tout faire pour en finir avec ces barbaries, même si malheureusement ils en sont les  « bénéficiaires » et les auteurs

Pure utopie dites vous ?oui, peut être mais mieux vaut l’écrire et faire lire que ne rien faire du tout, parce que c’est bien de mettre en place des structures pour aider les victimes de ces abus mais le mieux c’est vraiment de traiter le mal à la racine .  Et c’est l’affaire de tous..

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